Canima Dauphiné Libéré – Février 2015

Canima Dauphiné Libéré – 13 février 2015

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Rectification : la notion de TOC a été évoquée concernant le chien qui chasse les ombres, mais pas pour les aboiements ou la peur des inconnus. 
J’en profite pour remercier Barbara qui m’a sollicité pour cet article afin de présenter l’association Canima, mais aussi expliquer ce qu’est l’éducation positive et son fonctionnement. 
Source : Le Dauphiné Libéré

Article retranscrit

Iago regarde sa maîtresse avec attention, car dans un instant, Delphine va lui donner l’ordre de franchir le petit obstacle et de s’asseoir à ses pieds. À quelques mètres, Julie Claeyssen les observe : « Attention, dans ce que tu lui demandes il y a deux ordres, s’asseoir et ne pas bouger, il faut tout décomposer. » La jeune fille de 24 ans leur donne un cours d’obéissance dans le cadre de son association, Canima. Elle l’a créée en 2010, d’abord pour organiser des promenades collectives. Mais depuis août dernier, Canima propose aussi des cours d’éducation canine. « Mon but est d’aider les maîtres à élever leur animal, mais aussi de diffuser l’éducation positive », précise Julie.

Elle s’est passionnée pour cette méthode à l’adolescence. La jeune fille, qui a dû abandonner l’équitation, voulait retrouver un lien avec l’animal. Elle convainc alors ses parents d’adopter Loup, un chien type chihuahua, et commence à l’éduquer : « Je suis allée en club canin, mais je ne m’y retrouvais pas dans la relation avec mon chien ; pour que le chien obéisse, on le contraint avec des punitions, des colliers étrangleurs, des coups… »

Récompenser plutôt que punir

Julie s’intéresse alors à l’éducation positive à travers des ouvrages, puis des formations. « Cette méthode consiste à récompenser le bon comportement plutôt que de punir le mauvais, elle améliore la relation chien et maître », assure-t-elle. Dans ses cours, Julie proscrit donc la punition : « Elle n’est généralement pas comprise par l’animal et ne fait qu’altérer sa confiance envers son maître. » Elle applique ce principe à tous les types de cours qu’elle assure, que ce soit l’obéissance, l’éducation classique ou l’agility : « Les chiens n’ont plus peur d’être punis en cas de faute, ils se font confiance, prennent des initiatives, on a des chiens motivés ! »

Elle propose aussi de corriger les problèmes de comportement, comme un chien qui aboie intempestivement, qui saute sur des ombres ou qui a peur des inconnus. « Pour la plupart, il s’agit d’un toc, le chien n’a pas assez d’occupations ou ne voit pas assez de congénères, il ne faut pas oublier qu’il est un animal social », remarque-t-elle. Elle va alors travailler avec ses maîtres sur son environnement et ses habitudes. « Cela dépend aussi de l’investissement des maîtres, les cours ne sont pas une baguette magique », rappelle Julie. Delphine et Iago, eux, vont prendre cinq minutes, mais plusieurs fois dans la journée, pour répéter leurs exercices.

L’association Canima compte 600 usagers. L’heure de cours coûte environ 35 euros. Le tarif, déterminé selon le quotient familial, est dégressif en fonction du nombre d’heures. Informations sur https://canima.net

Publié le 13/02/2015